Documents 4/2008
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Doubles compétences – école, université, emploi

 

Qu'il s'agisse de football aux championnatsd'Europe, de tennis à Roland Garros ouWimbledon, de cyclisme au Tour de France oud'athlétisme aux Jeux olympiques en Chine – unmot résume la riche actualité sportive de l'été2008, du moins en français. C'est le mot compétition.La langue allemande utilise diversesexpressions pour traduire, au choix, une compétitionsportive (Wettkampf), électorale(Wahlkampf) ou industrielle (Wettbewerb). Maisaussi différents soient-ils, tous ces vocables onten commun de mettre en exergue un esprit deconcurrence qui n'accorde ses chances qu'auxmeilleurs – aux meilleurs athlètes lors desgrandes rencontres sportives, aux meilleurs candidatsou des meilleurs partis politiques lors desélections et aux meilleures entreprises dans uncontexte de mondialisation. Sans compétence lacompétition se résume à la médiocrité. Le motest certes à la mode et employé parfois abusivement,mais il est indéniable que la compétence,à ne pas confondre avec les qualifications, est unatout majeur.Documents et Dokumente n'ont évidemmentpas pour vocation de juger les compétences (oupas) d'un Ribéry ou d'un Ballack, tout au pluscherchent-elles à analyser celles des hommespolitiques ou à comparer celles des entreprises.Toutes deux ont plutôt l'ambition de démontrerqu'il peut y avoir entre la France et l'Allemagneune véritable synergie de compétences, laquellese traduit d'ailleurs par un échange fructueux decontributions et de regards croisés entre les deuxrédactions.Le dossier de ce numéro ne prétend pas proposerune liste exhaustive des nombreux projetsfranco-allemands susceptibles de placer les deuxpays en tête de la compétition européenne etd'améliorer les compétences de ses citoyens. Cedossier pose la question de la reconnaissance descompétences au-delà des frontières et présentequelques exemples significatifs des nombreuxjalons qui favorisent la compréhension mutuelleet la connaissance du voisin sur la voie d'unemeilleure compétence : savoir, savoir-faire,savoir-être.Le deuxième tome du manuel d'histoire franco-allemand n'a pas eu droit au même échomédiatique que le premier, ce qui est en soi uneforme de routine et donc de succès. Mais loind'être banalisé, l'effort reste louable et difficile,unique en son genre dans le monde, car il s'agitde revisiter l'histoire en l'épurant des considérationsnationales et nationalistes. Qui comprendle passé peut mieux envisager l'avenir et éviterles interprétations chauvines de l'actualité. Demême, les manuels scolaires mis à la dispositiondes enseignants de français en Allemagne et d'allemanden France dans les établissements desdeux pays constituent de précieux vecteurs d'informationpour une compétence accrue sur laréalité quotidienne du voisin.Le phénomène n'est pas nouveau. Depuisplus de six décennies, le Bureau International deLiaison et de Documentation (B.I.L.D.) et laGesellschaft für Übernationale Zusammenarbeit(GÜZ) apportent leur contribution à la formationinterculturelle. Le récent congrès francoallemanddes maires à Cologne a cherché à redorerquelque peu le blason des jumelages de citésdans ce contexte. Également au niveau universitaire,les stages dans des entreprises à l'étrangerdésormais proposés aux étudiants leur permettrontplus tard de mieux affronter les aléas de ladifférence, lorsqu'ils entreront dans la vie professionnelle.Certains apprennent même àconnaître la vie parlementaire au coeur même del'Assemblée nationale ou du Bundestag dans lecadre de leurs études. A l'heure où la ratificationd'un traité commun semble poser des problèmesà plusieurs pays de l'Union européenne, de tellesformations permettront peut-être un jour derelever les défis du Vieux Continent.La compétition européenne nécessite de tellescompétences. Gérard Foussier

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Gérard Foussier
Editorial
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