Mahnmale / Sites mémoriaux
War das eine (erneute) Provokation oder nur ein Missverständnis? Mit einer gewagten Behauptung sorgte Björn Höcke (Fraktionsvorsitzender der rechtsextremen und nationalistischen Partei AfD im Thüringer Landtag) Anfang 2017 für Polemik und Empörung, vor allem in Deutschland, aber auch im Ausland: er hatte vor 500 politischen Freunden behauptet, die Deutschen seien„das einzige Volk, das sich ein Denkmal der Schande in das Herz seiner Hauptstadt gepflanzt hat“. Ein Denkmal der Schande – die Formulierung kann falsch verstanden werden, gab er etwas später zu, schließlich habe er den Holocaust als Schande bezeichnen wollen, nicht das Holocaust-Mahnmal in Berlin.
Wie auch immer: Der Anstand müsste eigentlich solche Sätze, vor allem wenn sie die dunkelsten Seiten der Geschichte betreffen, verbieten. Leider sind oft bewusst ungenau formulierte Begriffe Wasser auf die Mühlen derer, die Geschichte eher relativieren bzw. neu schreiben wollen. Zahlreich und unterschiedlich sind die Beispiele solcher Zeugnisse der Geschichte gegen das Vergessen. Die Bemühungen um Vergangenheitsbewältigung finden nicht immer den Zuspruch der Bürger und die Gefahr besteht, dass die jüngere Generation diese Mahnmale als überflüssig empfindet, wenn sie selbst zu wenig über die Vergangenheit weiß.
In dem Dossier dieser Ausgabe beschreibt Dokumente/ Documents einige Initiativen aus Deutschland und Frankreich, nicht nur Mahnmale, wie sie nun in vielen Städten zu sehen sind (hier eine renovierte Fassade, da ein Denkmal, dort eine schlichte Erinnerungstafel), sondern auch Debatten, die die Umsetzung solcher Initiativen begleitet und manchmal erschwert haben.
Es ist in der Tat oft eine schwere Entscheidung, wie an Vergangenheit durch Steine oder Bronze erinnert werden soll. Wenn jemand von einer "Schande" spricht, ist es allerdings kein Missverständnis mehr, sondern eindeutig eine Provokation. Sogar eine Schande.
S'agissait-il d'une (nouvelle) provocation ou bien seulement d'une ambiguïté? Par une affirmation osée, Björn Höcke (président du groupe parlementaire du parti d'extrême droite nationaliste AfD au parlement régional de Thuringe) a suscité début 2017 polémique et indignation, surtout en Allemagne, mais aussi à l'étranger : il avait affirmé devant 500 amis politiques que les Allemands étaient « le seul peuple à s'être planté un monument de la honte au coeur de sa capitale ». Un monument de la honte – la formule peut être mal interprétée, a-t-il concédé un peu plus tard, précisant qu'il avait voulu qualifier l'holocauste de honte et non le monument de l'holocauste à Berlin.
Quoi qu'il en soit, la décence devrait interdire de telles phrases, surtout quand elles concernent les pages les plus sombres de l'Histoire. Hélas, les notions formulées sciemment sans précision sont de l'eau apportée aux moulins de ceux qui veulent relativiser l'Histoire ou même la réécrire. Nombreux et divers sont les exemples de tels témoignages de l'Histoire contre l'oubli. Les efforts pour surmonter le passé ne trouvent pas toujours l'aval des citoyens et le risque demeure que la jeune génération considère ces monuments mémoriaux comme superflus, lorsqu'elle sait ellemême trop peu sur son passé.
Dans le dossier de ce numéro, Dokumente/Documents décrit quelques initiatives en Allemagne et en France, pas seulement des monuments comme on peut les voir dans de nombreuses villes (ici une façade rénovée, là un monument, plus loin une simple plaque commémorative), mais aussi des débats qui ont accompagné et compliqué parfois la concrétisation de telles initiatives.
Il est en effet souvent difficile de décider comment traduire le souvenir par la pierre ou le bronze. Mais quand quelqu'un parle de « honte », ce n'est plus un malentendu, mais bien une provocation. Et même une honte.
Gérard Foussier
Chronologie/Chronologie
Inhalt/Sommaire
Wahlkampf in Deutschland und Frankreich
Vichy et la mémoire de la Seconde Guerre mondiale
Gedenkstätten für Namenlose und Berühmte
Aurélie Luneau, Jeanne Guérout, Stefan Martens: Comme un Allemand en France. Lettres et carnets inédits 1940-1944
Die Exil-Darstellung in Stefan Zweigs Erasmus-Biographie
Dem österreichischen Dichter Franzobel zum 50. Geburtstag
Film und Wirklichkeit: Die Tänzerin Loïe Fuller
froodel – eine Plattform für den bilateralen Dialog