Ich liebte Frankreich wie eine zweite Heimat

Neue Studien über Stefan Zweig

Autor/Hrsg Auteur/Editeur: Battiston, Régine / Renoldner, Klemens
2011, Königshausen & Neumann, Würzburg, ISBN10: 3826044878

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Rezension / Compte rendu:
Stefan Zweig (1882-1942)

Stefan Zweig est un auteur fascinant sous plusieurs aspects. Celui qui sert d’argument à cet ouvrage passionnant est le constat qu’il est beaucoup plus connu et lu en France qu’en Allemagne et en Autriche. Ce sont des centaines de milliers d’exemplaires en livres de poche qui s’écoulent chaque année et il y a toujours une ou deux scènes où il est joué avec grand succès. On sait qu’il est un des rares auteurs de langue allemande, avec son compatriote Arthur Schnitzler, à être resté aussi célèbre avant et après la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage est une collection de seize articles en deux langues, due au Centre Stefan Zweig de Salzbourg, ses rapports multiples avec l’histoire et la pensée françaises sont très bien examinés.
Né en 1881 à Vienne, ville qui fut longtemps la coqueluche des intellectuels branchés (il semble que l’éclat de l’ancienne capitale des Habsbourg soit passé après les affaires Waldheim et Heider), Stefan Zweig acquiert très vite une notoriété européenne et réside souvent en France, après sa thèse sur Taine de 1904. Il sera un des grands passeurs de la littérature européenne ainsi qu’un protagoniste à éclipse du renouveau juif en Allemagne par ses articles publiés par Martin Buber. Plus que réservé à l’égard du sionisme, il mettra un moment avant d’apprécier la situation à sa juste mesure. Ses ouvrages sur Marie-Antoinette, Fouché ou Erasme ne quittent pas les listes des meilleures ventes, alors que « Vingtquatre heures dans la vie d’une femme » ou « Le joueur d’échec » et « Amok » continuent d’ensorceler des générations entières. Un des articles sur son traducteur au nom si mystérieux d’Alzir Hella donne des renseignements inconnus jusqu’ici. On continue de se demander comment un auteur aussi béni des dieux, et hors d’atteinte des nazis (puisqu’il s’exile à Londres puis au Brésil) finit par se suicider à 60 ans à Petropolis en 1942. Les recherches récentes montrent une difficulté croissante de vivre, des difficultés avec son second mariage et peut-être même de solides inimitiés au Brésil, son pays d’accueil. Il entraînera son épouse, sa secrétaire Lotte Altmann, dans la mort. Une preuve supplémentaire que les superbes souvenirs du « Monde d’hier » ne nous livrent pas tout, tant s’en faut. Ce livre est une contribution importante à nos connaissances sur cet auteur dont la gloire est loin de pâlir.
Dominique Bourel

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